Boîte à outils

Selon le sondage mené par Léger dans le cadre d’Organiser des événements autrement, le transport collectif est le second mode de transport le plus populaire en contexte événementiel, près du tiers des répondant·es (27 %) en ayant fait usage dans le cadre de leur dernière participation à un événement. Cependant, l’utilisation de ce moyen de transport durable rencontre des freins particulièrement importants dans les régions de la Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, où de nombreux répondant·es ont indiqué la non-disponibilité d’un service à cet effet dans leur région comme limitante. Du côté de la région de la Capitale-Nationale, les principaux freins rencontrés à son usage sont la longueur du trajet en autobus et les horaires qui ne conviennent pas. Bien que ces freins puissent paraître insurmontables, les organisateurs d’événements ont tout de même des options qui s’offrent à eux pour minimiser les barrières à l’utilisation du transport collectif dans leur contexte bien particulier.

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PISTES DE SOLUTIONS PROPOSÉES

Offrir un rabais sur le transport collectif

Offrir aux participant·es à son événement un rabais à l’utilisation du transport collectif est une mesure très porteuse qui rend son usage encore plus attractif. D’ailleurs, les données récoltées par Léger dans le cadre de son étude auprès de Québécois·es ayant participé à un événement dans les cinq dernières années le démontrent. En effet, près de la moitié des répondant·es de 18 à 24 ans (47 %), qui constituent les plus grands usagers de ce mode de transport, considèrent que le principal incitatif à mettre en place devrait être de nature financière.

Quelques bénéfices :
  • Promouvoir l’usage du transport collectif en offrant un avantage à ses usagers;
  • Réduire la pression sur les stationnements aux alentours du site de l’événement.
Quelques éléments à considérer :
  • Une promotion récurrente du rabais sur le transport collectif devra être prévue par l’organisateur. Pour maximiser le succès de la mesure, celle-ci pourrait avoir lieu à la sortie de la programmation de l’événement ou lors de la période où les participant·es peuvent s’y inscrire.
  • Un organisateur peut avoir plus d’impact avec cette solution lorsque les stationnements aux alentours du site de son événement sont payants.
Un exemple de succès :
  • En 2014, le Festival d’été de Québec, en collaboration avec le Réseau de transport de la Capitale, a mis en place le FestiBUS, qui permet aux participant·es à son événement de faire une économie de près de 50 % sur le prix régulier du transport collectif pour la durée des festivités. Cette solution jouit d’une popularité toujours grandissante. Une augmentation des ventes de ce laissez-passer à la hauteur de 24,1 % a d’ailleurs été enregistrée entre 2016 et 2017.

Implanter un système de navette

Localiser son événement en un site le plus « mobilité durable friendly » possible n’est pas toujours chose faisable, particulièrement en périphérie des grands centres. Un organisateur peut tout de même améliorer l’accessibilité au site de son événement en implantant un système de navette, dont le trajet peut être déterminé selon le lieu de résidence d’une importante proportion de participant·es ou en proposant des trajets vers des stationnements incitatifs existants.

Quelques bénéfices :
  • Améliorer l’accessibilité des sites de l’événement;
  • Réduire la pression sur les stationnements aux alentours du site de l’événement.
Quelques éléments à considérer :
  • Si son événement est localisé sur un territoire déjà desservi par une société de transport en commun, avant d’implanter une navette, l’organisateur devra établir la nécessité de créer ce service par une analyse précise des besoins et il devra évaluer les possibilités d’établir un partenariat avec les organismes de transport qui sont déjà existants.
  • Dans certains cas, un projet de navette peut devoir être approuvé par la Commission des transports.
  • L’organisateur désireux d’implanter un service de navette pour son événement peut déterminer le trajet de sa navette et le type de véhicule qu’il utilisera à cette fin en procédant à une analyse scrupuleuse de ses besoins.
Quelques exemples de succès :
  • Pour permettre à ses participant·es d’accéder plus facilement à son événement, l’Ultra-Trail Gaspesia 100 a mis en place un service de navette. Celui-ci fait des arrêts dans les villes de Montréal, de Québec, de Rivière-du-Loup et de Rimouski avant d’atteindre Percé. Il parvient également à joindre des partenaires, comme Normandin, pour fournir des repas à ses participant·es pendant le trajet. Des centaines de participant·es se prémunissent de ce service chaque année.
  • En collaboration avec le Réseau de transport de la Capitale, le Festival d’été de Québec offre un service de navette à ses participant·es en provenance des banlieues. Des navettes en provenance de Lebourgneuf, de Sainte-Foy, de Charlesbourg et de Beauport ont ainsi été mises en place et connaissent un certain achalandage chaque édition.