Boîte à outils

Les pratiques de gestion employées par un organisateur conditionnent, d’une certaine façon, la possibilité qu’auront les participant·es à son événement de faire usage de modes de transport alternatifs à l’auto solo. La mise en place de solutions qui contribuent à la facilitation de l’utilisation des transports durables dans le contexte de son événement permet d’illustrer son engagement pour le bien-être de ses participant·es et pour le développement durable. Les impacts d’une telle démarche dépassent donc le cadre des déplacements domicile-événement pour atteindre notamment la qualité de l’expérience événementielle en soi.

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PISTES DE SOLUTIONS PROPOSÉES

Attitrer une personne-ressource permanente à la mobilité durable

Assigner une personne-ressource à l’interne à la question de la mobilité durable au sein de l’équipe organisatrice d’un événement est bénéfique à l’atteinte des objectifs fixés en la matière. Cette personne est un peu le chien de garde des avancements en la matière et le point de référence pour tout individu ayant des questionnements sur le sujet de sorte à rendre l’utilisation des transports durables la plus aisée possible dans le cadre de l’événement visé.

Quelques bénéfices :
  • Permettre à l’équipe organisatrice de l’événement de développer une expérience en gestion des déplacements à l’interne;
  • Favoriser l’implantation de solutions favorisant l’utilisation de transports alternatifs à l’automobile par les participant·es à l’événement;
  • Faciliter la diffusion d’informations relatives à des initiatives en lien avec la mobilité durable liées à l’événement.
Quelques éléments à considérer :
  • La personne-ressource devra avoir une bonne connaissance des pratiques internes de l’équipe organisatrice, mais également du contexte particulier de l’événement pour être en mesure d’accomplir ses responsabilités avec succès.
  • Cette personne devra aussi être en mesure de répondre aux questions des participant·es qui souhaitent avoir de l’information en lien avec les initiatives mises en place pour favoriser la mobilité durable.

Allouer un budget récurrent aux actions en mobilité durable

Mettre en place des solutions qui auront un réel impact sur l’accès aux transports durables dans le contexte de son événement implique certains coûts. L’organisateur désireux d’entreprendre une telle démarche doit donc prévoir un budget conséquent. Or, ce financement doit être perçu comme un investissement plutôt que comme une dépense. Les coûts associés à ces actions sont d’ailleurs généralement moindres que ceux en lien avec le financement du stationnement.

Quelques bénéfices :
  • Assurer un financement récurrent et adéquat pour la promotion des transports durables et la mise en place d’actions porteuses en contexte événementiel;
  • Permettre un suivi des actions mises en place et de leurs retombées tous les ans;
  • Pérenniser les mesures mises en place et leur entretien, s’il y a lieu.
Quelques éléments à considérer :
  • Avant toute chose, l’organisateur devra définir un certain nombre de modalités qui lui permettront de constituer le budget qui sera alloué à la mobilité durable dans le cadre de son événement, dont les sources de revenus. Si ses ressources financières sont plus limitées, il existe un certain nombre de programmes de financement qui pourront lui être utiles.
  • Il est généralement utile de définir une entité qui s’occupera de la gestion de ce budget et qui sera chargée de l’analyse coût-bénéfice.

Prioriser une localisation qui facilite l’accès aux transports collectifs et actifs

Choisir judicieusement la localisation des sites où se déroulera son événement est l’une des principales clés dont dispose un organisateur pour favoriser l’utilisation des transports durables par les participant·es à ses activités. L’idée est de s’assurer que les sites sélectionnés soient le plus « mobilité durable friendly » possible, qu’ils soient accessibles par un maximum de transports alternatifs à l’automobile.

Quelques bénéfices :
  • Améliorer l’accessibilité des sites de l’événement;
  • Favoriser la compétitivité à l’auto solo des modes de transport durables pour les déplacements domicile-événement.
Quelques éléments à considérer :
  • Pour guider ses choix, l’organisateur peut se poser plusieurs questions. Est-ce que les sites sont desservis par le transport collectif? Sont-ils connectés ou localisés à une distance raisonnable du réseau cyclable? Sont-ils situés dans un secteur où les piéton·nes peuvent circuler en sécurité?
  • Parfois, les sites d’un événement sont peu « mobilité durable friendly», notamment en raison du contexte régional. L’organisateur peut mettre en place différentes solutions pour optimiser les sites en question ou pour pallier à l’absence d’alternatives à la voiture en solo dans le secteur.
Un exemple de succès :
  • Conscient que son festival attire bien des participant·es en provenance des grands centres, le Festif! de Baie-Saint-Paul a mis en place plusieurs initiatives et partenariats pour minimiser l’impact des leurs déplacements, rendant ses sites accessibles par un maximum de modes de transport. D’ailleurs, tous les sites où se déroulent les spectacles sont accessibles sans voiture, voire à pied.

Compenser les émissions de GES liées aux déplacements

Veiller à faire la compensation des émissions de gaz à effet de serre en lien avec les déplacements de ses participant·es peut s’avérer une avenue intéressante pour un organisateur dont l’événement se déroule en un site peu « mobilité durable friendly ». Celui-ci peut ainsi faire sa part pour l’environnement en contrebalançant ces émissions de CO2 en finançant des projets de séquestration de carbone.

Quelques bénéfices :
  • Réduire l’empreinte écologique de l’événement liée aux déplacements des participant·es.
Quelques éléments à considérer :
  • Pour être en mesure de compenser les GES liés aux déplacements des participant·es à son événement, l’organisateur devra s’assurer de bien connaître le point de départ de ceux-ci et le moyen de transport utilisé pour se rendre sur le site. Cette information pourrait leur être demandée lors de l’inscription.
  • Plusieurs outils de calcul et programmes de compensation existent, dont ceux de la COOP FA, de la Bourse Scol’ère, de Carbone Boréal ou encore de Planétair. Certains d’entre eux permettent de financer du reboisement, alors que d’autres visent plutôt l’éducation relative à l’environnement.
Quelques exemples de succès :
  • Afin de réduire son empreinte carbone, l’Ultra-Trail Harricana du Canada compense une partie des émissions GES induits par les déplacements de ses participant·es par la plantation d’arbres.
  • Le Festival en chanson de Petite-Vallée invite ses participant·es à compenser leurs émissions de GES par l’entremise de SARGÎM, une organisation leader dans la région de la Gaspésie en matière de reboisement.